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Décrochage scolaire

Bien que l’école soit obligatoire jusqu’à 16 ans au Québec selon la Loi sur L’instruction publique, chaque année trop de jeunes quittent l’école ou songent à le faire. Pourtant, ils aspirent toutes et tous à une vie meilleure et à leur émancipation personnelle, professionnelle et citoyenne.

Au Québec, une proportion non négligeable de jeunes Québécois, soit environ 20 %, demeure sans diplôme ou qualification du secondaire au moment d’atteindre l’âge de 20 ans (Institut de la statistique du Québec, 2020).

Mains d'un élève

Emploi et pénurie de main-d’œuvre

Selon l’ISQ, le risque de décrochage scolaire augmente proportionnellement au nombre d’heures travaillées. Ainsi, 21 % des garçons qui travaillent dix heures ou moins chaque semaine sont à risque de décrochage. Ils sont plus du double à abandonner l’école si le nombre d’heures double. Chez les filles, la proportion est moins élevée que chez les garçons, mais elle augmente tout de même de 13 % à 24 %.

Plutôt que la poursuite des études, celles et ceux qui ne parviennent pas à trouver leur place et à s’épanouir dans le système scolaire régulier vont choisir d’occuper des emplois qui ne nécessitent pas d’exigences au niveau de la diplomation. Considérant que l’actuelle pénurie de main-d’œuvre entraîne une entrée précoce sur le marché du travail, il apparaît essentiel de valoriser et de croire au potentiel et aux capacités des jeunes et des adultes qui n’obtiennent pas leur diplôme du secondaire dans les délais prescrits. Le raccrochage scolaire est une solution concrète et durable à la rareté de main-d’œuvre.

Inégalités sociales, pauvreté et exclusion

Une nouvelle réalité nous préoccupe. Certaines régions sont davantage touchées par le décrochage scolaire. Faute de motivation et d’être adéquatement soutenus dans le réseau scolaire, on observe des jeunes frapper aux portes des MAS dès l’âge de 14 ans.

Si la mission de l’école est de permettre de réaliser son plein potentiel, l’accès au marché du travail sans certification ou diplôme engendre des écueils. Les élèves décrocheurs vivent, entre autres, des défis d’insertion socioprofessionnelle, la précarité, des périodes d’inactivité en emploi ou aux études, d’exclusion et, par conséquent, la vulnérabilité économique. Ces constats tendent à être plus courants en milieux socioéconomiques défavorisés. Les environnements familiaux précaires et la faible scolarisation contribuent à la reproduction intergénérationnelle des inégalités et à l’exclusion.

Le maintien dans un parcours de scolarisation ou d’insertion professionnelle est le gage d’un meilleur avenir, d’une sécurité d’emploi et d’une participation accrue à la vie démocratique.

Parmi ces jeunes qui vont passer sous le radar et ces adultes décrocheurs, certains exploreront diverses avenues pour un retour aux études ou une mise en mouvement. Face à l’inquiétude de reproduire l’échec scolaire, ils manifestent le besoin d’accéder à des environnements adaptés à leurs profils complexes. Une autre voie à la diplomation s’offre à eux : les milieux adaptés de scolarisation du Québec.

En 2019-2020

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des élèves québécois ont quitté l’école sans diplôme ni qualification, selon le ministère de l’Éducation du Québec.

Professeur et élève écrivant au tableau

Un modèle unique d’insertion et de scolarisation

Dans l’écosystème éducatif, les milieux adaptés de scolarisation du Québec (MAS) sont peu nombreux et méconnus par la population et par nos décideurs. Ils ont prouvé leur capacité à soutenir le raccrochage et à freiner le décrochage scolaire au Québec.

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des élèves raccrocheurs poursuivent leur parcours scolaire dans un MAS au-delà de la première année de fréquentation1. À ce chapitre, les taux de persévérance scolaire dans un MAS sont comparables à ceux du réseau privé.

L’ADN DES MAS

PORTÉE SOCIALE : PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE, INTERVENTION ET PRÉVENTION

[1]Source : Les milieux adaptés de scolarisation du Québec : public et impact, 2022.